courtoisie de:
Par David Lachance
Il y a quelques jours, j’ai accompagné le jeune Samuel et sa mère à l’Expérience maneige, une réalisation de l’ASSQ, présentée par Sports Experts. Le grand garçon de 7 ans y a fait, pour la toute première fois, l’expérience d’un sport de glisse. Certes, il savait que le ski et la planche à neige existent. Il n’a simplement jamais eu l’occasion de s’y initier. Ce texte est le récit de notre journée… Nous y voilà donc, c’est aujourd’hui que ça se passe, au parc de la Chute-Montmorency!
On entend souvent: « Le ski, c’est cher… ». « C’est bien trop loin de chez moi… ». « Je ne veux pas investir si je ne suis pas convaincu que mon enfant va aimer ça… ». Ou encore: « Je ne suis pas assez solide pour lui montrer… » L’expérience et entièrement gratuite. Le programme est l’occasion idéale pour faire découvrir le ski. L’expérience manège démonte un à un les arguments typiques qui limitent l’accessibilité aux sports de glisse. L’équipement nécessaire est fourni. Les enfants sont pris en charge par une équipe d’instructeurs et le tout se déroule en milieu urbain.
Nous nous rendons donc au parc de la Chute-Montmorency. Depuis qu’il sait qu’il va essayer le ski, Samuel est très enthousiaste. Il a même sorti les lunettes que son père lui a offert pour aller glisser. « J’ai hâte d’aller skier! » dit-il. La journée est relativement froide; le mercure indique -14°C… Rien pour nous empêcher d’aller jouer dehors. Ceci dit, le soleil de Février aidera grandement à notre confort.
Sur le site, grâce à la roulotte et aux décorations colorées qui entourent l’activité, l’emplacement est facilement repérable. Blocs de mousses et banderoles garnies de fanions donnent le ton. En suivant les indications, nous entrons dans la roulotte pour s’inscrire. À l’intérieur, il y a d’un coté un comptoir d’inscription ainsi qu’une flotte de skis et de bottes. De l’autre, des bancs sont aménagés pour accueillir les participants. Première étape, nous remplissons la fiche d’inscription. Ensuite, les mesures. Les pieds pour le choix des bottes, des rubans pour les casques. En échange d’une pièce d’identité, rapidement, Samuel est équipé. Il s’habille, enfile son dossard et le voilà fin prêt. Il n’est pas peu fier de porter ses lunettes!
Les premier pas avec des bottes de ski demandent une petite adaptation. Comme le départ des groupes se fait à toutes les demi-heures, Samuel dispose de quelques minutes pour se familiariser avec ses nouveaux pieds. Talon, orteil, talon, orteil, en peu de temps, il maitrise le tout. Ça y est, c’est l’heure! Une des membres de l’équipe d’animation prend le contrôle du petit groupe pour une séance de réchauffement. On lubrifie bien les articulations, on s’active un peu en courant sur place et en faisant quelques sauts. Arrive enfin le moment de monter sur les skis. Le regard sceptique, Samuel n’a aucune idée de ce qu’il doit faire. Aussi simple que cela puisse paraître pour les initiés, ça demeure une étape un peu périlleuse pour le nouvel adepte. Il y arrive, toutefois, avec un peu d’aide de la part de sa mère. Fier et souriant, il touche maintenant à la neige sur des skis!
L’animatrice donne quelques lignes directrices, les jeunes écoutent attentivement les consignes pour l’utilisation du tapis mécanique. Les parents resteront au bas de la pente tandis que les novices s’engagent, un à la suite de l’autre, sur la remontée mécanique. Considérant qu’ils n’ont jamais chaussé les planches, ils se débrouillent étonnamment bien!
Lors des remontées, le groupe est particulièrement docile. Les jeunes observent les consignes à la lettre. Les mains sur les genoux, le regard vers l’avant, c’est du sérieux. Les jeunes doivent ensuite « marcher » et suivre un chemin caoutchouté avant de se rendre aux portillons de départ. Quelques faux pas à coté des tapis suffisent aux jeunes néophytes pour comprendre que les skis, ça peut glisser à reculons!
Samuel observe avec attention les autres membres du groupe traverser le portillon pour dévaler la pente. Il ne l’a jamais expérimenté mais il comprend qu’il doit placer ses mains sur ses genoux et maintenir les skis en pointe de pizza. Une animatrice l’invite à prendre position. Il place ses mains et met les skis en pointe. Sans surprise, il reste immobile sur le faux plat du haut. Quelques mouvements des pieds suffiront à vaincre son inertie. Il s’engage dans sa première descente à vie. Attentive, sa mère le regarde du bas de la pente.
Ça semble plus difficile à réaliser qu’on voudrait le croire… Naturellement, les skis se redressent. Les maintenir en pointe n’est pas une mince affaire. L’équipe d’animation encourage Samuel: « Vas-y! T’es capable! ». En quelques secondes, il atteint le bout de la piste. Un des animateurs, tout souriant, le félicite et l’aide à rejoindre la remontée mécanique. Le jeune tente, un peu chancelant, de remonter sur le tapis mécanique. Aussi sérieux que la première fois, il remonte.
De retour au portillon de départ, Samuel est prêt. D’emblée, il fait un grand pas avant de prendre sa position. Avec quelques efforts, le jeune réussis à maintenir ses skis en pointe jusqu’au bout de la piste. L’inclinaison est faible. Il s’immobilise. « Tu vois? C’est comme ça qu’on s’arrête en ski » lui dit l’animateur posté en bas. Encore tout sourire, le jeune monte à nouveau sur le tapis mécanique.
Pour les descentes subséquentes, L’équipe d’animation incite le nouvel adepte à se diriger tout en glissant. Dans un premier temps, on lui demande de se diriger vers un cône orangé placé d’un coté. Ensuite de l’autre. Sans trop s’en rendre compte, l’enfant apprend à tourner. On lui proposera d’autres jeux pour lui faire faire quelques virages. Il devra éviter des obstacles ou tenter de ramasser des accessoires. La pente est suffisamment longue pour lui permettre d’enchaîner 3 ou 4 virages. « Je le trouve vraiment bon! » affirme la mère.
Samuel aura fait un total de 6 descentes pendant son expérience, au terme de laquelle il aura vécu son premier contact avec les skis alpins. Il aura appris la position de base, comment freiner et comment se diriger tout en glissant. C’est tout souriant qu’il retourne, sur ses skis, à la roulotte pour se réchauffer un peu et récupérer ses bottes. Un peu énervé de ce qu’il vient de vivre, il s’empêtre et trébuche pour la première fois. Sans en faire de cas, on l’aide à se relever et il se remet aussi tôt à avancer. « C’est pas très chaud des bottes de ski. Je commençait à geler des pieds ! » dit-il.
À l’intérieur, nous récupérons les effets de Samuel, la carte d’identité de sa mère et on rend l’équipement qui a été prêté. En tout, l’activité aura duré un peu plus d’une heure. « C’est drôlement bien organisé! » dit la mère, satisfaite que son gamin ait apprécié ses premières traces. Gageons que d’autres sorties suivront sous peu…