Lori Knowles est rédactrice d’articles de ski de Toronto. Lori et sa famille parcourent l’Amérique du Nord pour skier cette saison avec les abonnements de Mountain Collective.
Deuxième semaine
Une chose est certaine, ce continent est énorme. Huit états, quatre provinces et je ne sais combien d’arrêts à Tim Hortons plus tard, nous voilà au sommet de la station de ski Lake Louise. La pancarte ici indique que nous avons parcouru 2 862 km depuis Toronto. Après tous ces kilomètres de route, le #FUNtasticSkiFour est plus que prêt à se lancer sur les pistes!
L’arrivée
Nous arrivons dans le magnifique parc national du Canada Banff en fin d’après-midi, juste à temps pour voir les Rocheuses sur une toile de fond rosée peinte par le soleil. « On dirait un dessin animé », s’exclame mon fils. Traduction : Ça semble irréel. « C’est le paysage le plus emblématique du Canada, lui dis-je. Un rocher argenté, des sommets abrupts, toute cette neige. Voilà ce à quoi le reste du monde associe le Canada. » « Vraiment? », répond Emmett. Avec son cerveau d’enfant de huitième année, il réfléchit à l’idée. « Bizarre. »
Sunshine Lodge
La toute première personne que nous rencontrons après avoir parcouru tous ces kilomètres est une femme que nous connaissons. Une mère de l’école de Toronto que fréquentent mes enfants, à Leaside, règle sa note au Sunshine Mountain Lodge (en anglais seulement) au moment même où nous arrivons à la réception. Comme c’est étrange! Nous traversons tout le continent pour tomber sur une personne que nous voyons dans la cour d’école presque chaque jour chez nous. Elle nous dit que les conditions d’enneigement à Sunshine Village sont fantastiques, une neige molle et légère, comme un oreiller de plumes. De plus, elle ajoute que le service est optimal. Je suis tout à fait d’accord. L’hôtel est situé sur les pentes, à mi -chemin du sommet, à une élévation de 2 200 mètres. Il s’agit du seul hôtel en bord de piste de Banff, ce qui signifie qu’il est entouré de neige. Il n’y a qu’une seule façon de s’y rendre en hiver : en télécabine, avec les bagages et tout. On place nos 15 sacs lourds, 4 ensembles de skis et 8 bâtons de ski encombrants dans des cabines qui se rendront jusqu’à l’hôtel complètement enneigé pour nous. Les employés assignés s’exécutent en souriant. En effet, le service est optimal.
Après avoir regardé d’autres personnes transporter nos sacs, nous sommes épuisés. Nous tombons pour la nuit dans notre suite en bois rond, qui consiste en un loft, avec des couettes en duvet, un foyer et des fenêtres s’élevant du plancher au plafond, qui donnent sur une vue encadrée des jolis sommets des Rocheuses. Mes enfants sont plus fascinés par les stores automatiques que par cette image digne d’une carte postale. En haut, en bas, en haut, en bas! Peu importe. Je me sers une coupe de vin rouge, ainsi qu’à Peter, nous sortons dehors et fermons la porte du balcon. Nous portons un toast à notre arrivée, à la neige et à ces sommets bien découpés, comme s’ils avaient été taillés par un diamant. « Santé, s’exclame Peter. À notre année des plus audacieuses! »
Le ski à Sunshine
Sunshine Village, membre de Mountain Collective (en anglais seulement), tient sa promesse de meilleure neige naturelle à Banff. Elle est sèche et légère, comme de la farine. Et elle est profonde. « Je ne peux voir mes skis! », crie Grace. Elle a 9 ans, et c’est sa première vraie expérience de poudreuse. Nous fredonnons la chanson à succès de The Weekend : I can’t see my skis when I’m with you… But I love you…
Nous explorons Sunshine comme un troupeau de chèvres de montagne; nous prenons un remonte-pente, descendons dans un bol de poudreuse, prenons un autre remonte-pente, et ainsi de suite. La majeure partie de Sunshine se situe au-dessus de la limite forestière, avec des affleurements rocheux et de la neige à l’infini. Mais, plus bas, on y trouve de magnifiques arbres aussi. Emmett et moi suivons les traces serpentant les peuplements d’arbres, sautant sur les bosses, nous laissant tomber des parois et descendant des pentes abruptes. Nous sommes satisfaits du tout premier remonte-pente chauffé du Canada, le nouveau TeePee Town LX de Sunshine. (« LX » signifie « luxe ».) Mais, il y a beaucoup à voir, notamment le Great Divide. À Sunshine, on peut skier d’un côté ou de l’autre de cette ligne de partage des eaux entre l’Atlantique et le Pacifique. « Tu vois?, me dis-je. Faire manquer six semaines d’école à tes enfants, ce n’est rien. Tu leur donnes des cours de géographie sur le terrain. »
Un château dans la neige
La nuit suivante, nous nous rendons au château canadien dans la neige. Le Fairmont Banff Springs nous fait sentir comme si nous faisions partie de la royauté grâce à son emplacement grandiose près de la rivière Bow, ses chambres immenses et son décor médiéval. On y trouve des chevaliers vêtus de leur armure le long d’un mur du château. Les enfants se chamaillent pour déterminer qui s’assoira dans le trône du roi, le fauteuil qui se trouve dans la salle de bal de l’hôtel, celle avec les fenêtres à petits carreaux et les vues spectaculaires. Peter et moi-même dansons une valse; Gracie chante A Kiss from a Rose, une chanson de Seal.
Mais, c’est la piscine extérieure qui remporte la palme. La vapeur se perd dans l’air montagneux, revêtant les sommets environnants d’un zèle mystique. Je m’attends presque à ce que sir Lancelot émerge du brouillard avec lady Guinevere. Après notre baignade, nous nous perdons dans les couloirs sinueux du château. Oui, oui, nous nous perdons littéralement, vêtus de robes de chambre blanches et pelucheuses.
Le ski à Lake Louise
Le ski au Lake Louise Ski Resort, (en anglais seulement) aussi membre de Mountain Collective, le lendemain est une expérience encore une fois différente. Les skieurs les plus rapides jamais vus descendent sur le versant avant, dévalant la piste de descente de la coupe du Monde comme s’ils se prenaient pour Lindsey Vonns. Nous nous joignons à eux, nous émerveillant de la performance de nos skis Head larges et conçus pour la poudreuse.
Nous nous rendons au Top of the World et prenons une photo de Ten Peaks, forçant notre sympathique guide à en nommer tous les sommets. C’est vrai ce qu’on dit à propos du sommet de Lake Louise : La vue des Rocheuses canadiennes est tout simplement imbattable. Ensuite, nous nous lançons dans les bols, prenant des virages courts et rapides, dans la neige trafollée et les bosses. Traduction : Le paradis. Vers 13 h, nous nous arrêtons au Whitehorn Lodge pour casser la croûte. Notre guide nous explique que, un jour, il y aura un pavillon encore plus grand plus haut et que le terrain accessible aux skieurs sera agrandi à gauche des bols. Un plan que Parcs Canada vient tout juste d’approuver. Je suis déjà impatiente d’y skier.
L’avenue Banff
Nous terminons notre visite de Banff avec une soirée après-ski au Park Distillery sur l’avenue Banff. Les enfants comparent son atmosphère originale à celle de leur camp d’été à Muskoka. Du macaroni au fromage servi dans des chaudrons minuscules, des côtes levées fumées et des s’mores pour dessert. Notre serveur effronté, accueillant les enfants en disant « Hé! les enfants » et sa coupe de cheveux des années 80, porte un jean déchiré et une chemise à carreaux. « En effet, me dis-je. Le Park Distillery dans le plus célèbre parc national au Canada est tout comme un camp. » Voilà une bonne façon de clore notre visite de Banff. (www.SkiBig3.com – en anglais seulement)
Prochain arrêt pour le #FUNtasticSkiFour
Prochain arrêt pour le #FUNtasticSkiFour : La Colombie-Britannique. Nous irons skier au Revelstoke Mountain Resort dans la chaîne de montagnes Columbia, avant de nous rendre en ville, à Vancouver. Puis, nous mettrons le cap sur une de mes destinations préférées de tous les temps : Whistler.