J’y suis vraiment enfin. J’ai passé la majeure partie de cette journée d’hiver ensoleillée dans les Kootenays à descendre la piste pour enfants amateurs de Kimberley Alpine Resort, connue sous le nom de « Mascot Trail ». Après une demi-douzaine de descentes, je connaissais par cœur chaque virage, bosse de chameau, virage relevé et « kicker » que la petite Mascot avait à nous offrir.
En fin d’après-midi, le photographe Steve Ogle et moi nous assoyons au soleil dans des chaises de terrasse à l’extérieur du salon du Trickle Creek Lodge, commandons quelques pintes et regardons nos enfants aînés, Casey, 6 ans, et Zola, 7 ans, utiliser gaiement le remonte-pente en T sans aide directe de leurs parents. L’intemporelle liste de lecture rock classique de la station de ski qui semble perpétuellement ancrée dans les années 1980 – Joe Jackson, Talking Heads, Men at Work, etc. – nous met dans l’ambiance d’après-ski. Je parlerai au nom des deux générations en disant que tant l’une que l’autre apprécient cette nouvelle liberté mutuelle.
Je vais être honnête. Je n’avais encore jamais inclus Kimberley Alpine Resort dans mes voyages de ski, même s’il s’agit d’une station au passé intéressant, construite par des mécaniciens de chantier et d’autres gens de métier travaillant à la massive mine souterraine d’étain, d’argent, de zinc et de plomb Sullivan située à proximité qui a été exploitée pendant 92 ans avant sa fermeture en 2001. J’ai découvert ce que je manquais pendant une semaine en mars, quand Ogle et moi nous sommes rendus dans les Kootenays de l’Est avec nos familles pour découvrir les richesses de ski de Kimberley. Le manque de bols, de chutes et de versants alpins est compensé par une dénivellation verticale respectable de 750 mètres, de longues pistes (comme la piste Ridgeway de 6,4 km de long), des pistes damées aux lignes de pente abruptes, des pistes à bosses et des pistes sous-bois qui ont créé plus que leur juste part de skieurs et d’athlètes nationaux.
Ce fait est renforcé quand nous garons notre Entourage de 8 personnes un après-midi à Kootenay Haus, un chalet où l’on peut apporter notre propre dîner, avec cafetière libre-service permettant de se servir une tasse de café en échange d’un don, situé sur une butte entre une paire de pistes bleues et doté d’une terrasse offrant une vue à couper le souffle sur la vallée Columbia. Sur les murs à l’intérieur sont présentées des tasses de nombreux personnages de Kimberley qui ont fait leur marque sur les terrains de compétition et les montagnes du monde entier : Gerry Sorensen, Stan Hayer, l’athlète paralympique Josh Dueck, Seven Sumitteer, Pat Morrow et l’extraordinaire athlète de télémark Monte Paynter, pour n’en nommer que quelques-uns.
Plus tard dans la journée, nous rencontrons une autre résidente, Heidi Korven, et sa famille de ski pour explorer davantage la montagne. Korven est fière de sa ville et de sa station de ski, et avec raison. Le cœur historique du village de Kimberley, qui a troqué ses motifs bavarois contre des détails un peu plus contemporains, regorge de nouveaux commerces, dont le fantastique centre d’escalade familial Spirit Rock Climbing Centre, une brasserie artisanale et des restaurants populaires, comme le Pedal et la Tap and Stonefire Pizzeria, tous situés à quelques minutes des remonte-pentes.
Les filles d’Heidi, Sawyer, 7 ans, et Noa, 4 ans, choisissent les pistes, et nous faisons notre chemin jusqu’à Vortex, une piste losange noir qui serpente à travers le sous-bois Black Forest et exige que nos enfants intensifient leurs efforts après quelques descentes de la Mascot Trail. Nous assiégeons cette piste étroite avec six enfants de sept ans et moins qui se débrouillent tant bien que mal. Au moment de remonter jusqu’au sommet avec le télésiège fixe Easter Triple, c’est déjà l’heure de l’après-ski. Nous terminons, comme vous l’avez deviné, par la Mascot Trail, et une demi-heure plus tard, nous réquisitionnons le spa extérieur au Mountain Spirit Resort, tandis que je me demande pourquoi il m’a fallu autant de temps avant de planifier un voyage à ce joyau dans les Kootenays de l’Est.